Le Collectif

Ne pas respecter la mort de quelqu’un par l’importance de la sépulture et du rituel, c’est ne pas respecter l’humanité et notre propre dignité.

Des habitants de la rue, des bénévoles et professionnels du secteur sans-abris, des citoyens… vivant ou travaillant à Bruxelles, ont été alertés par la précarité et la solitude dans laquelle certaines personnes sans-abri, ou ex sans-abri, pouvaient être enterrées.

Pour faire face, ensemble, à cette réalité interpellante, ils ont créé en mai 2005 un collectif dont la mission est d’ « agir pour un adieu digne pour les habitants de la rue en Région Bruxelloise ».

Valeurs

La dignité humaine, le respect, la tolérance, l’égalité, l’équité, la participation, la lutte contre la pauvreté, la solidarité, l’ouverture, l’interconvictionalité.

Définition d’un mort de la rue

Nous considérons qu’un « mort de la rue » est une personne décédée qui a vécu dans les rues de la Région Bruxelloise. Le parcours de vie d’un habitant de la rue peut être très divers et morcelé, avec des périodes en rue, en maison d’accueil, en logement, en hôpital... Le moment de décès est comme une photo d’un moment particulier de ce parcours. Environ la moitié de nos "morts de la rue" vivait en rue au moment du décès, un quart de nos "morts de la rue" est décédé sur un lieu public. La moyenne d’âge au moment du décès est de 48 ans.

Précision : un indigent est quant à lui une personne dont les obsèques ne peuvent être payées (ni par ses proches, ni par ses fonds propres). Tous les morts de la rue ne sont pas enterrés en tant qu’indigents, et toutes les personnes enterrées en tant qu’indigentes ne sont pas des morts de la rue.