Le chantier abandonné
et les dormeurs
sous la bâche
dont le souffle remue
Les invisible nous regardent
lestés de pierres noires
Serge Meurant, 2020
Le chantier abandonné
et les dormeurs
sous la bâche
dont le souffle remue
Les invisible nous regardent
lestés de pierres noires
Serge Meurant, 2020
Ne pas respecter la mort de quelqu’un par l’importance de la sépulture et du rituel, c’est ne pas respecter l’humanité et notre propre dignité.
Des habitants de la rue, des bénévoles et professionnels du secteur sans-abris, des citoyens… vivant ou travaillant à Bruxelles, ont été alertés par la précarité et la solitude dans laquelle certaines personnes sans-abri, ou ex sans-abri, pouvaient être enterrées.
Pour faire face, ensemble, à cette réalité interpellante, ils ont créé en mai 2005 un collectif dont (...)
Création Deux événements ont été à la source de la création du Collectif.
La découverte révoltante des corps de deux personnes à la Gare du Midi, un certain temps après leur décès, début 2005.
les actions pour le droit au logement d’octobre 2004, où un cercueil avait été choisi comme symbole, marqué d’un calicot « Enfin un domicile fixe ! ». Les participants ont alors spontanément commencé à lister les personnes de la rue dont ils avaient appris le décès, et à scander cette liste.
Collectif et coordination Des personnes concernées (habitants de la rue, travailleurs sociaux, bénévoles, militants) ont alors (...)
« Si des êtres humains meurent de la rue, dans nos villes, à l’âge de 45 ans, c’est qu’il y a un problème… » (parole d’une réunion)
Service de police, administration de l’état civil, services sociaux des hôpitaux, morgues, ambassades, médecins légistes, laboratoires, travailleurs sociaux de tous horizons, bénévoles des associations, sans-abris, citoyens lambda, voilà tous ceux qui se mobilisent pour faire en sorte que cette personne décédée ait juste accès à son droit le plus élémentaire : être enterrée avec un nom, une nationalité, et si possible, par ou avec sa famille, éventuellement dans sa terre d’origine.
Le travail du Collectif (...)
Des vies fauchées trop tôt, en partie parce que certaines mesures structurelles ne sont pas décidées ou appliquées
Concepts Pour le Collectif, les "Morts de la Rue" sont les personnes décédées qui ont connu, à un moment de leur existence, la vie en rue. Un "indigent" est quant à lui une personne dont les obsèques ne peuvent être payées (ni par ses proches, ni par ses fonds propres).
La "pelouse 41", ou avant la pelouse 36 du cimetière de Bruxelles à Evere, est la parcelle réservée aux concessions de (...)